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GROUPES

Analyse des pratiques des psychologues

Un samedi matin par mois, j’anime à mon cabinet  un groupe d’analyse des pratiques pour des psychologues exerçant dans des lieux différents.

Un métier particulier que celui de psychologue. Un métier d’artisan. Un métier impossible dirait Freud et pourtant.
Une posture professionnelle que l’on voudrait cousue main pour entendre et accompagner sur le plan de la réalité psychique, consciente et inconsciente, ce qui se dit mais ne s’entend pas, tant du point de vue individuel, groupal qu ’institutionnel. Est-ce à dire que le psychologue ne prête pas attention à la réalité des faits ? Non, mais il ne la prend pas comme telle. Il s’intéresse à la manière dont le patient la vit, la reçoit, la transforme en lien avec la manière dont l’institution elle-même y réagit et y résonne.


D’ailleurs, cette « réalité des faits » impacte aussi les psychologues et leurs collègues. Le mouvement des institutions gérées dorénavant souvent comme des entreprises, bouleverse les pratiques des professionnels du champ sanitaire, médico-social et éducatif. Il faudrait « agir vite et efficacement » quand le psychologue comprend qu’il y a souvent urgence à prendre le temps de penser et à inscrire la pensée dans un maillage pluridisciplinaire et une lecture à multiples niveaux. Ce professionnel est parfois seul à naviguer à contre-courant des carillons de l’urgence. Il tente notamment de garantir le tiers dans l’espace de pensée bien qu’il ne soit pas le seul à tenter de le faire circuler. Le tiers, est bien cet outil invisible et consistant, qui fait la différence et permet notamment que la créativité se déploie dans un accompagnement.


Cette créativité est intimement liée à l’identité professionnelle. Etre un psychologue clinicien,de formation sciences humaines, cadre technique et rattaché au directeur de l’établissement, dont les missions sont de promouvoir l’autonomie et la vie psychique, tout en étant garant et responsable de ses outils, tout cela ne va pas de soi, notamment face à l’idéal professionnel !

 

Cette sécurité interne construite et gagnée au fur et à mesure de l’expérience et de l’élaboration va représenter un gain du côté de la créativité, permettant, dans la pratique, de se situer là où l’on perçoit que les sujets que l’on accompagne ont besoin que l’on se trouve, sans se sentir perdu ou décalé de sa place. 
À partir de l’analyse de situations cliniques et institutionnelles, il s’agira de co-créer un espace de supervision clinique et d’analyse des pratiques où la  pensée circule, où les affects se parlent, où les professionnels tentent de lier dans une lecture à multiples niveaux des écheveaux de ressentis et de représentations et où de la créativité émerge au cours des échanges.

 

D’orientation psychanalytique, mon  écoute est également nourrie par  l’approche systémique et la psychosociologie. Les séances sont ainsi ouvertes aux psychologues quelle que soit leur orientation théorique (psychodynamique, TCC, systémique, psychocorporel, intégratif etc.).

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